ven. Déc 8th, 2023
    Le vrai coût et les défis de soutenir les usines de batteries pour véhicules électriques au Canada

    Un rapport récent de l’Officier parlementaire du budget (PBO) du Canada a révélé le véritable coût du soutien gouvernemental aux usines de batteries pour véhicules électriques (VE), montrant un écart significatif par rapport aux chiffres initialement rapportés. Selon le rapport mis à jour, le coût combiné des subventions de production gouvernementales pour trois importantes usines de batteries est estimé à 43,6 milliards de dollars sur une période de 10 ans, soit 5,8 milliards de dollars de plus que ce qui avait été annoncé précédemment. Yves Giroux, l’officier parlementaire du budget du Canada, a souligné que ces coûts supplémentaires représentent les revenus perçus par les impôts des sociétés que les gouvernements fédéral, de l’Ontario et du Québec ne percevront pas.

    De plus, le rapport offre une perspective intéressante sur le temps nécessaire aux gouvernements pour atteindre le point d’équilibre dans ces investissements de plusieurs milliards de dollars. Giroux estime qu’il faudra environ 15 ans pour que la subvention de production de 13,2 milliards de dollars pour Volkswagen et 23 ans pour la subvention de 15 milliards de dollars pour Stellantis-LGES atteignent le point d’équilibre. Cela contraste fortement avec la période d’équilibre de cinq ans suggérée initialement par le gouvernement pour les subventions de Volkswagen. Les estimations de Giroux incluent les avantages économiques directs, l’impact sur la chaîne d’approvisionnement et l’activité économique induite résultant de ces investissements.

    Bien que le rapport du PBO ait suscité des inquiétudes et suscité un débat, Flavio Volpe, président de l’Association des fabricants de composants automobiles, a vivement critiqué les conclusions, les jugeant inexactes. Volpe soutient que Giroux n’a pas pris en compte les avantages complets de la vente de véhicules électriques, y compris les divers composants tels que les batteries. Il pense que les usines de batteries serviront d’ancre dans l’écosystème des VE, générant des ramifications dans la chaîne d’approvisionnement qui accéléreront la période d’équilibre. Volpe affirme que cet aspect n’a pas été pris en compte dans le rapport du PBO, sapant sa crédibilité.

    Alors que ce débat se poursuit, il est essentiel de reconnaître qu’il y a plus en jeu que simplement les retours financiers. Giroux reconnaît que le soutien gouvernemental aux usines de batteries vise à soutenir l’industrie automobile du Canada. Cependant, il soutient que sa méthodologie est solide et s’engage à fournir des évaluations transparentes et honnêtes des chiffres.

    En fin de compte, ce rapport met en évidence les complexités et les différentes perspectives entourant le soutien gouvernemental aux usines de batteries pour VE. À l’avenir, il est essentiel que toutes les parties prenantes participent à un dialogue constructif pour assurer une compréhension globale des coûts réels et des avantages associés à de tels investissements.

    FAQ

    1. Que révèle le nouveau rapport sur le soutien gouvernemental aux usines de batteries pour VE au Canada ?
    Le nouveau rapport de l’Officier parlementaire du budget (PBO) du Canada révèle que le coût du soutien gouvernemental aux usines de batteries pour véhicules électriques (VE) est significativement plus élevé que ce qui avait été initialement rapporté. Le coût estimé combiné des subventions de production pour trois importantes usines de batteries sur une période de 10 ans est de 43,6 milliards de dollars, soit 5,8 milliards de dollars de plus que ce qui avait été annoncé précédemment.

    2. Combien de temps faudra-t-il aux gouvernements pour récupérer leur investissement dans ces usines ?
    Selon le rapport, il est estimé qu’il faudra 15 ans pour que la subvention de production de 13,2 milliards de dollars de Volkswagen atteigne le point d’équilibre, et 23 ans pour que la subvention de 15 milliards de dollars de Stellantis-LGES atteigne le point d’équilibre.

    3. Quelles critiques ont été soulevées contre le rapport ?
    Flavio Volpe, le président de l’Association des fabricants de composants automobiles, a critiqué le rapport en le jugeant inexact. Volpe soutient que le rapport ne tient pas compte des avantages complets de la vente de véhicules électriques, y compris les composants tels que les batteries, qui pourraient générer davantage de ramifications dans la chaîne d’approvisionnement.

    4. Quel est l’objectif du soutien gouvernemental aux usines de batteries pour VE ?
    L’objectif du soutien gouvernemental aux usines de batteries pour véhicules électriques est de soutenir l’industrie automobile du Canada. Il est motivé par la nécessité de s’adapter à la demande croissante de véhicules électriques et de garantir une position sur le marché de la fabrication avancée de batteries.

    5. Sur quoi devrions-nous nous concentrer à l’avenir ?
    À l’avenir, il est essentiel que les parties prenantes participent à un dialogue constructif pour comprendre intégralement les coûts réels et les avantages associés au soutien gouvernemental aux usines de batteries pour véhicules électriques. Cela garantira une prise de décision éclairée et le succès à long terme de l’industrie automobile au Canada.

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