Le président des États-Unis, Joe Biden, fait de l’histoire en devenant le premier président moderne à visiter une ligne de piquetage. Cette visite a des implications significatives non seulement pour les électeurs de la classe ouvrière, mais aussi pour le secteur de l’automobile au Canada.
En tant que défenseur des syndicats, le président Biden est au Michigan pour montrer son soutien aux membres en grève de l’United Auto Workers. Cependant, sa visite va au-delà du soutien aux travailleurs syndicaux. Elle vise également à défendre sa stratégie de donner la priorité aux véhicules électriques (VE) dans la fabrication aux États-Unis.
Son rival républicain, Donald Trump, profite de cette occasion pour critiquer l’approche de Biden, affirmant qu’elle aura des conséquences désastreuses pour l’industrie automobile. Ce débat sur l’avenir des VE aux États-Unis pourrait avoir des répercussions importantes pour le secteur automobile canadien, car les fabricants des deux pays sont étroitement interconnectés.
Il est peu probable que les fabricants automobiles fassent marche arrière sur leur investissement dans les VE. Eric Miller, président du Rideau Potomac Strategy Group basé à Washington, D.C., suggère que l’industrie a déjà engagé des ressources significatives dans cette transition, ce qui rend difficile un retour en arrière.
Le résultat de ce débat pourrait être un thème central aux élections de 2024, avec des conséquences profondes pour le secteur automobile canadien. Il est crucial que les deux pays naviguent cette transition vers les VE en protégeant les intérêts de leurs industries respectives et de leurs travailleurs.
Source: La Presse Canadienne, 26 septembre 2023